En vente à Saint-Cloud, dimanche 11 octobre 2015

Un dessin de Gustave MOREAU, Le poète persan, sera mis en vente à l'Hôtel des Ventes de Saint-Cloud, lors de notre prochaine vente,  dimanche 11 octobre 2015.

Gustave MOREAU commença son apprentissage dans l’atelier de Picot professeur de l’Ecole de Beaux-Arts. Le romantisme était alors dans son plein épanouissement et Moreau embrassa bien vite avec enthousiasme les idées de la nouvelle école. Delacroix devint son modèle, Chassériau son ami… Sa vie était simple, ses goûts modestes. Il avait horreur de tout ce qui est artificiel, faux-semblant, mensonge, grimace. Il vivait dans le culte de son art, affirmant que la personnalité de l’artiste importait peu, que seules les œuvres comptaient…
De l’obscurité où il s’était tenu jusque-là, il passera sans transition à la célébrité. Loué par les uns, critiqué par les autres, il devint un des principaux artistes dont la production était attendue dans toutes les manifestations artistiques. ll exposa en 1865 et 1866, et après l’Exposition Universelle de 1867 et le salon de 1869, Moreau cessa d’exposer pendant plusieurs années. Il avait alors de nombreux admirateurs qui se pressaient chez lui pour enlever à de hauts prix, peintures et aquarelles.

En 1886, il pouvait faire pour la première fois une exposition personnelle importante à la galerie Goupil, celle-ci eut un grand succès…. Confiné dans sa demeure il travaillait peut-on dire jour et nuit, ayant toujours à portée de la main sur sa table de chevet, son carnet de croquis afin de pouvoir y noter en quelques traits et quelques mots l’idée qui lui était venue pendant une insomnie.
Son imagination créatrice était sans bornes… Malgré son goût pour la solitude « qui seule permet de penser » disait-il, et son indifférence pour les honneurs officiels, il accepta d’être nommé professeur à l’ Ecole des Beaux-Arts en 1891 parce que son ami Elie Delaunay avait exprimé le désir qu’il lui succédât… Il se donna à ses élèves comme il s’était donné à son art et parce que c’était encore se donner à l’art.
Son enseignement fut libéral, comme on a pu en juger par ce qu’ont produit par la suite ceux qui l’avaient reçu. Il ne chercha pas à dominer ses élèves, à leur imposer une doctrine. Il voulut laisser à chacun la possibilité de développer ses propres dons, il leur apprit surtout à aimer l’art, à s’y consacrer entièrement, à toujours faire un effort pour le mieux servir…

Jean Paladilhe, musée Gustave Moreau, catalogue des dessins de Gustave Moreau.

Fiche réalisée par Monsieur Irénée BRUN.