Actualités

Trier par années 2008 - 2009 - 2010 - 2011 - 2012 - 2013 - 2014 - 2015 - 2016 - 2017 - 2018 - 2019 - 2020 - 2021 - 2022 - 2023 - 2024 - 2025
Précieuse poudre

Précieuse poudre

Le lundi 16 juin à Saint-Cloud, sera proposée la seconde partie d’objets de toilette de monsieur G. Parmi ceux-ci, des poudriers, étuis à carnet, boîtes à cigarettes et étuis à rouge à lèvres en or signés des plus grandes maisons de joaillerie parisienne... autant de petites pièces dont 2 000 à 6 000 € sont demandés. Parmi cet ensemble aussi élégant que précieux, ce modèle au couvercle décoré de trèfles à quatre feuilles émaillées, ornés de rubis et diamants (7,5 x 7,5 x 1,1 cm, poids brut 187,2 g) par Bulgari dans les années 1950, s’ouvrira pour libérer son contenant parfumé, contre 5 000 à 6 000 €. Dans la Gazette Drouot n°23 du jeudi 12/06/2025.
Lire la suite
Un doublé pour Antoniucci Volti

Un doublé pour Antoniucci Volti

Les enchères célébraient ses nus féminins, aux côtés des tapisseries d’Aubusson et d’un triptyque du XVIe siècle.
Deux bronzes d’Antoniucci Volti consacraient son talent à célébrer les volumes féminins : ce nu endormi, emporté pour 40 640 €, et celui d’une Adolescente (60 x 50 cm) adoptant la posture inverse, semblant s’éveiller à la vie en sortant de sa position fœtale. Emportée pour 38 100 €, celle-ci a été fondue par J. Cappelli, qui lui a donné une patine noire. D’origine italienne, installé à Paris à partir de 1932, Volti a suivi les cours de l’École des beaux- arts, et obtenu le premier second grand prix de Rome. Dans la veine d’Aris- tide Maillol, il s’est concentré sur les formes pleines et les lignes épurées pour jouer avec le mouvement souple des corps.
Autre savoir-faire, celui des ateliers de Suzanne Goubely-Gatien à Aubus- son était mis en avant par deux tapisseries. 10 160 € étaient requis pour La Mare aux oiseaux (180 x 195 cm, voir Gazette n° 18, page 54), tissée en 1941 d’après un dessin de Marcel Gromaire (1892-1971), et 48 260 € pour les Mille fleurs sauvages (205 x 295 cm) de 1961, signées Dom Robert (1907- 1997). Une année et demie de travail a été nécessaire pour tisser cette der- nière. La peinture religieuse était également au rendez-vous, grâce à un triptyque anversois peint vers 1540, emporté au double de son estimation pour 45 720 €. Sa suite de quatre panneaux figure l’Annonciation, la Nati- vité, l’Adoration des Mages et la Circoncision (36,5 x 27 cm chacun). Dans la Gazette Drouot n° 20 du jeudi 22 mai 2025. 
Lire la suite
La nature sur le fil

La nature sur le fil

Deux tapisseries luxuriantes illustrent la production de l’atelier Suzanne Goubely-Gatien à Aubusson, et invitent à venir s’y ébattre. Dom Robert (1907-1997) s’avancera en tête avec une tapisserie en fils de cou- leur, tissée dans la tradition des tentures du Moyen Âge – dont elle reprend d’ailleurs l’iconographie et le nom : Mille fleurs sauvages (205 x 295 cm). Le panneau dessiné en 1961 et réalisé dans les ateliers de Suzanne Goubely-Gatien en 1971, comme l’atteste une facture, est annoncé entre 30 000 et 50 000 €. Celui tissé d’après un carton de Marcel Gromaire de 1941, et titré La Mare aux oiseaux, provient des métiers de la même société aubussonnaise et l’a précédé d’un an tout juste. L’atelier a prospéré sous la direction de Suzanne Goubely (1907-1997). La jeune femme s’établit d’abord comme modiste avant que la Seconde Guerre mondiale et les décès de son père et de son mari ne changent le cours de sa vie. Elle reprend le modeste atelier paternel, rencontre Jean Lurçat et bénéficie de l’aura du rénovateur de l’art de la tapisserie. C’est elle qui, en 1943 et dans la clandestinité, tisse la célèbre Liberté. Après avoir vendu tout le stock de copies anciennes, elle s’oriente vers les artistes contemporains. De 1942 à 1997, durant cinquante-cinq années très productives, ses métiers ont tissé plus de 400 cartons d’une quarantaine de créateurs : Dom Robert évidem- ment – le moine tapissier célèbrera son remariage en 1968, Mario Prassinos, Gustave Singier et Michel Tourlière, en grand nombre. Mais on trouve aussi, et dès le tout début, un nom moins attendu dans ce médium : Marcel Gromaire. Son œuvre tissée est modeste, onze cartons seulement, tous conçus à Aubusson entre 1938 et 1944 et tous tissés par Suzanne Goubely, ce qui donne à cette Mare une saveur toute particulière et pas du tout diabolique.  Marcel Gromaire (1892-1971) et ateliers de Suzanne Goubely- Gatien, La Mare aux oiseaux, 1941, tapisserie en fils de laine de couleur, numérotée 4/6 sur le bolduc, 180 x 195 cm. Estimation : 8 000/12 000 €
DIMANCHE 18 MAI. SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. (Dans la Gazette Drouot 18 - mai 2025)
Lire la suite
Bleu breton

Bleu breton

Peintre originaire de Douarnenez, René Quéré (1932- 2021) se forme à l’École des beaux-arts de Quimper dans les années 1950 et, en parallèle, apprend le travail de la céramique à la faïencerie Keraluc. Il maniera ces deux techniques tout au long de sa vie, réalisant des panneaux pour la décoration du paquebot Pont-Aven de Brittany Ferries. Cette composition abstraite dans les tons bleus, une huile sur toile (100 x 100 cm) de 1982, illustre sa première manière. 1 000 à
1 500 € en seront demandés à Saint-Cloud, chez Le Floc’h, le jeudi 24 avril. Dans la Gazette 15 du 17 avril 2025. 
Lire la suite
Une rare édition originale de la traduction en langue allemande du Secreta mulierum attribué à Albertus Magnus.

Une rare édition originale de la traduction en langue allemande du Secreta mulierum attribué à Albertus Magnus.

Parmi plusieurs ouvrages anciens traitant de médecine, les spécialistes retiendront pour l'après-midi une rare édition originale de la traduction en langue allemande du Secreta mulierum attribué à Albertus Magnus. Ce petit in-4° carré, publié en 1581, compte également d’autres textes médi- caux et philosophiques, et il est illustré par une vignette de titre figurant Adam et Ève entourant un squelette (1 500/ 2 000 €). Également remarquable, la Géométrie stéréomé- trique de Louis Dupin comprend 34 formes géométriques en carton, imprimées de leurs noms, informations et mesures, dans une boîte cartonnée simulant un livre (1 000/2 000 €). Les six volumes de l’un des 3 900 exem- plaires sur vélin pur chiffon de Rives de La Divine Comédie de Dante, publiée par Les Heures claires en 1959-1963, sont illustrés d’après 100 aquarelles de Salvador Dalí (1 000/1 500 €). Dans la Gazette Drouot n°14 du jeudi 10 avril 2025. 
Lire la suite
Un ensemble en porcelaine de la Compagnie des Indes, à décor de la famille rose, fera voyager en matinée, dans la Chine du XVIIIe siècle

Un ensemble en porcelaine de la Compagnie des Indes, à décor de la famille rose, fera voyager en matinée, dans la Chine du XVIIIe siècle

Un ensemble en porcelaine de la Compagnie des Indes, à décor de la famille rose, fera voyager en matinée, dans la Chine du XVIIIe siècle entre 200 et 1 500 €, grâce à des soupières, une paire de terrines couvertes, sept assiettes à bordure chantournée et un pot à gingembre. Il faudra prévoir entre 2 000 et 3 000 € pour une vasque à poissons du tournant du XIXe siècle. De la dynastie Ming, une impo- sante statue de Gautama Bouddha, en grès émaillé jaune et vert, assis en padmasana sur un socle lotiforme, et faisant le geste de la perfection suprême, a appartenu à l’ancienne collection du professeur Mariono (6 000/8 000 €). L’Indo- nésie sera représentée par une figure d’ancêtre Tau-Tau des Toraja, sculptée dans le teck, et acquise à Sulawesi par son propriétaire, un diplomate dans les années 1980 (1 000/1 500 €). Dans la Gazette Drouot n°14 du jeudi 10 avril 2025. 
 
Lire la suite
Géométrie dans l’espace

Géométrie dans l’espace

Les collections du musée des Arts et Métiers et de l’université d’Harvard possèdent des exemplaires semblables à ce « puzzle mathématique » créé par Louis Dupin vers 1842, afin d’enseigner la géométrie tridimensionnelle et la géométrie descriptive par la vision dans l’espace et la manipulation pratique des volumes. Trente-quatre formes numérotées en carton, imprimées de leurs noms, informations et mesures, ont été réunies dans une boîte cartonnée simulant un livre et éditée à Paris par Molteni vers 1842- 1850. Pour s’exercer à cette géométrie stéréométrique, appliquée à l’étude de celle de la coupe des pierres, de la charpente et de la minéralogie, 1 000 à 2 000 € seront nécessaires le jeudi 17 avril après-midi, à Saint-Cloud (Le Floc’h OVV. M. Asvisio). Dans la Gazette Drouot n°14 du jeudi 10 avril 2025. 
Lire la suite
Vrombissements design

Vrombissements design

La vente dominicale du 6 avril à Saint-Cloud (Le Floch) dispersait le contenu d’un appartement parisien très arty et très pop ! Plusieurs «Balloons» colorés de Jeff Koons (né en 1955) étaient lâchés : 14 605 € pour une édition à 650 exemplaires de la Vénus Dom Perrignon en résine de polyuréthane laquée rose, 5 334 € et 5 080 €, un Dog (magenta) et un Rabbit (rouge), tous deux en porcelaine de Bernardaud. L’enchère la plus haute revenait à cet étonnant assemblage : l’un des 250 exemplaires de l’ouvrage publié par Taschen du journaliste Pino Allievi, retraçant les victoires depuis 1947 de la Scuderia Ferrari, enserré dans un coffret en aluminium inspiré d’une tête de moteur douze cylindres, et présenté sur un support (h. totale 122 cm), le tout imaginé par le designer australien Marc Newson (né en 1963). 27 940 € lui étaient offerts. Dans la Gazette Drouot n°14 du jeudi 10 avril 2025. 
Lire la suite
Au pays des Toraja

Au pays des Toraja

Tau tau signifie «petite personne» ou «comme une personne» pour les Toraja, qui vivent dans les régions montagneuses du sud de l’île indonésienne Sulawesi. Représentant un ancêtre sculpté dans le tek (h. 93 cm), cette effigie a certainement été consacrée par un poème chanté par le prêtre to minaa, afin d’accueillir l’ombre ou l’âme d’un mort (bombo). Devenue son double, recevant des offrandes de nourriture et de vin de palme, elle pouvait ainsi être menée en procession jusqu’à l’entrée de la tombe du défunt, regardant dès lors vers les vivants. Il faudra prévoir entre 1 000 et 1 500 € pour l’honorer, le matin du jeudi 17 avril, à Saint-Cloud (Le Floc’h OVV. Cabinet Portier et Associés). Dans la Gazette Drouot n°14 du jeudi 10 avril 2025. 
Lire la suite
DANS LES PETITS PAPIERS DES MODERNES

DANS LES PETITS PAPIERS DES MODERNES

Poliakoff, Mathieu et Télémaque délivraient leur version de l’art de l’après-guerre, entre abstraction et figuration. Hervé Télémaque, artiste français d’origine haïtienne, délivrait à 16 510 € ce Tir noz, un collage et crayon de 1973 fait d’images fragmentées, de couleurs vives et de symboles issus de la culture populaire. Membre éminent de la figuration narrative, son travail consiste à interroger l’identité, le colonialisme et la société de consommation par le biais de l’association de techniques. Le tout avec un humour lui permettant une critique engagée du monde moderne. La démarche de Serge Poliakoff (1900-1969) et Georges Mathieu (1921-2012) est tout autre. Tous deux s’inscrivent dans l’abstractionlyrique, jetant leurs signes et leurs couleurs, ici sur des papiers. La Composition abstraite en rose et blanc sur fond bleu nuancé (63 x 46,5 cm), traitée à la gouache par le premier, et composée de formes imbriquées – reproduite page 78 de la Gazette n° 11 –, était adjugée 39 370 €. L’encre de Chine du second, composée en 1959 (48 x 62 cm), retenait 15 875 €. 
DIMANCHE 30 MARS. SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. OTTAVI.
Hervé Télémaque (1937-2022), Tir noz, 1973, collage et crayon sur papier, 64 x 49,5 cm. Adjugé : 16 510 €
Dans la Gazette Drouot 13 du jeudi 3 avril.  
Lire la suite
L’intérieur d’un appartement parisien livrera le dimanche 6 avril du design et de l’art contemporain

L’intérieur d’un appartement parisien livrera le dimanche 6 avril du design et de l’art contemporain

L’intérieur d’un appartement parisien livrera le dimanche 6 avril du design et de l’art contemporain. Il mêlera l’esprit art déco de certaines pièces – comme un guéridon-biblio- thèque en placage d’ébène de la maison Hugues Chevalier, au piétement triangulaire enserrant deux tablettes circu- laires (400/500 €) – avec les sculptures de la série « Balloon » imaginée par Jeff Koons (de 5 000 à 25 000 €) ou le réservoir détourné par le plasticien Erik Salin pour les 70 ans de Ferrari (800/1 000 €). Retraçant toutes les victoires de la Scuderia, de 1947 à nos jours, un ouvrage de Pino Allevi est présenté sur son support imitant un moteur 12 cylindres, dessiné par Mark Newson pour Taschen (6 000/8 000 €). Aux cimaises, un Triptyque MING Grey Red white évoquera l’art du portrait de Gérard Rancinan (15 000/20 000 €). Dans la Gazette 12 du 27 mars 2025. 
Lire la suite
Alberto Giacometti attirera les regards le dimanche 30 mars

Alberto Giacometti attirera les regards le dimanche 30 mars

Alberto Giacometti attirera les regards le dimanche 30 mars grâce à son Petit Buste sur double socle, fondu en 1971 par Lucien Thinot d’après un modèle créé en 1940-1941, pour 150 000/200 000 € (voir Gazette n° 10, page 22). L’autre vedette sera Serge Poliakoff, grâce à une Composi- tion abstraite en rose et blanc sur fond bleu nuancé, réalisée à la gouache et attendue autour de 35 000 € (voir Gazette n° 11, page 78). Willy Aractingi apportera sa touche d’humour avec Isabelle et la triste fin du corbeau et du renard, se portant en ornement de chapeau et de corsage par l’élégante, dont le portrait se négociera autour de 10 000 €. Les lignes modernistes seront illustrées par la réédition d’un service à thé et café en métal argenté « Etchéa », imaginé par Puiforcat en 1928 (5 000/8 000 €). Harry Bertoia invitera les amateurs de design à s’asseoir sur dix chaises « Wire » en métal chromé, conçues en 1952 pour Knoll (environ 3 000 €). Dans la Gazette 12 du 27 mars 2025. 
 
Lire la suite
Rancinan et Yan Pei-ming

Rancinan et Yan Pei-ming

Rancinan et Yan Pei-ming. 
Provenant de l’intérieur design d’un appartement parisien, dispersé à Saint- Cloud le dimanche 6 avril (Le Floc’h OVV), ce Triptyque MING Grey Red White, dû à Gérard Rancinan (né en 1953), est attendu entre 15 000 et 20 000 €. Chaque panneau (90 x 90 cm) met en scène l’artiste chinois Yan Pei-ming, connu pour ses peintures monumentales : il figure en rouge, pose en gris devant Bruce Lee, et en blanc devant la Joconde. Pris en 2003, ces clichés sont sans doute les plus célèbres de la série « Portraits d’artistes » de Rancinan. Les photographies originales ont été titrées sur papier argentique en 2009. L’une des épreuves est numérotée 6/12. Dans la Gazette 12 du jeudi 27 mars 2025. 
Lire la suite
L’année du dragon

L’année du dragon

L’année du dragon
Appartenant à la période art nouveau et signée du cachet de la manufacture néerlandaise de Rozenburg, fondée en 1883, cette partie de service tête-à-tête, en porcelaine émaillée dite « coquille d’œuf », était posée à 7 112 €. Constituée d’une verseuse (h. 17,5 cm), d’un pot à lait (h. 7 cm) et d’un sucrier dont il manque le couvercle (h. 8,5 cm), elle surprend par son décor polychrome à sujet d’un dragon ondulant. Il s’agissait de l’un des éléments des arts de la table mis en scène par Le Floc’h à Saint- Cloud, le dimanche 23 mars, où une partie de service de table en faïence de Choisy-le-Roi, peint de fleurs polychromes au naturel, retenait 10 414 €.
Lire la suite
Poliakoff et les couleurs

Poliakoff et les couleurs

Entre 30 000 et 40 000 € seront nécessaires pour décrocher cette Composition abstraite en rose et blanc sur fond bleu nuancé (63 x 46,5 cm à vue), exécutée à la gouache par Serge Poliakoff (1900- 1969), et présentée à Saint-Cloud le dimanche 30 mars (Le Floc’h OVV). Figure majeure de l’abstraction lyrique, le peintre commence à remettre en question l’héritage académique en 1936, alors qu’il est installé à Londres. Tout est parti de sa réflexion sur l’interaction des couleurs. De retour à Paris, il continuera à explorer différentes solutions esthétiques jusqu’en 1946. Il saute alors le pas : les couleurs seront désormais les éléments constitutifs de ses tableaux, faisant faire naître des formes et jouant de leurs contrastes pour créer la profondeur. Dans la Gazette 11 du jeudi 20 mars 2025. 
Lire la suite
Paul Canaux, en pleine lumière

Paul Canaux, en pleine lumière

Il faudra prévoir 10 000 à 12 000 € pour s’éclairer à la bougie avec art, grâce à cette imposante paire de candélabres en argent, à six bras de lumière et feu central (h. 56 cm, poids 10,5 kg), présentée à Saint-Cloud l’après-midi du dimanche 23 mars (Le Floc’h OVV). De style néoclassique, ils s’ornent de godrons tors et de feuilles d’acanthe, et leurs quatre pieds de bouc reposent sur une base carrée soulignée d’une frise de perles. Ils ont été façonnés par Paul Canaux, entre 1892 et 1911. Bijoutier et orfèvre, spécialiste des arts de la table, il a succédé à l’argenteur Joseph Mégermond en 1888. Trois poinçons sont connus pour cet artisan d’art, selon ses différentes phases d’activité. Le dernier a été biffé en 1930, la maison Murat succédant à Paul Canaux & Cie. Dans la Gazette 11 du 20 mars 2025. 
Lire la suite
Une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt»

Une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt»

En matinée, une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt», distillée par Macallan-Glenlivet en 1937, introduira cette dispersion (3 000/4 000 €), aux côtés d’un cognac Richard Hennessy (2 000/2 300 €). Place au cham- pagne, notamment grâce à Jacques Selosse et ses bouteilles à sabrer entre 150 et 350 €, ou encore Krug, dont le nectar «vintage» de 1995 est attendu entre 250 et 300 €. Une bouteille de petrus 1987 (1 100/1 300 €) se mesurera à un clos-vougeot produit par René Engel en 2000 (1 100/ 1 200 €). D’autres grands crus seront à partager, à l’image des douze flacons de château-lafleur millésime 1989 (7 800/8 400 €), et de la même quantité de chambertin, une cuvée issue de « vieilles vignes » du domaine Trapet, en 1976 (2 600/3 000 €). Dans la Gazette Drouot 10 du jeudi 13 mars 2025. 
 
Lire la suite
Une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911

Une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911

Les arts de la table se dévoileront l'après-midi à la lumière d’une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911. À six bras de lumière et feu central, ils s’ornent de godrons tors et de feuilles d’acanthes, et leurs quatre pieds de bouc repo- sent sur une base carrée (10 000/12 000 €). Dans le même esprit et le même métal, un légumier à pans coupés sur piédouche est dû à Odiot et Boulenger, vers 1906-1956 (3 000/4 000 €). Une paire de salerons doubles a été signée par Biennais, entre 1803 et 1809. Leurs montures d’argent, ornées de feuilles d’eau et d’entrelacs, et s’appuyant sur quatre pattes de lion, accueillent des réceptacles en verre blanc biseauté. Hermès sera au rendez-vous avec un bel ensemble de services «Africa» et «Toucan». Imaginé par René Lalique en 1927, un vase en verre blanc « Marisa » alignera ses « poissons en torsades » (500/800 €). 
Dans la Gazette Drouot 10 du jeudi 13 mars 2025. 
 
Lire la suite
Alberto Giacometti, une question d’échelle

Alberto Giacometti, une question d’échelle

Alberto Giacometti, une question d’échelle

Du haut de son double socle, ce buste miniature acquiert une dimension monumentale. Conçu en 1940-1941, il témoigne des expérimentations de l’artiste, cherchant à traduire ses perceptions en sculpture. Cette édition posthume de 1971 a figé dans le bronze une sculpture conçue en 1940-1941 par Alberto Giacometti, alors à un tournant de sa carrière. Lucien Thinot est l’auteur de cette fonte. Ancien mouleur au sable chez Eugène Rudier (1879-1952), ayant travaillé sur nom- bre de créations de Diego Giacometti, il a créé sa propre fonderie en 1947, à quelques pas de la tour Eiffel : « La Sablonnière ». Elle a pris son essor en 1953, grâce à sa rencontre avec Germaine Richier, qui lui a confié l’es- sentiel de ses œuvres de taille réduite. Thinot a coulé les œuvres des artistes les plus presti- gieux, d’Auguste Rodin à Aristide Maillol, en passant par Antoine Bourdelle, Joseph Csaky ou encore Ossip Zadkine. Annette Giaco- metti a également fait appel à lui pour éditer en bronze des plâtres originaux de son mari. Le bronze de ce Petit buste sur double socle nous ramène donc à la démarche du sculp- teur au tout début des années 1940. Il faut l’imaginer à l’œuvre : « Alberto rentrait à son hôtel le soir avec une sculpture de 20 à 30 centimètres de haut sous le bras, et reve- nait le lendemain avec une pièce de seule- ment 7 à 10 centimètres de haut », raconte son neveu Silvio, qui a posé pour son oncle étant enfant. En 1948, se confiant à Pierre Matisse dans une lettre, Giacometti se souvient qu’en- tre 1935 et 1940, bien que poursuivant le désir de concevoir une œuvre monumentale, il ne pouvait s’empêcher de réduire la taille de ses têtes sculptées à mesure qu’il y travaillait. C’est grâce au dessin, en 1945, qu’il s’est mis à façonner « des figures plus grandes, ou au moins pas absolument minuscules ». Dès 1938, il a cherché à se libérer des dimensions réelles pour traduire la perception d’une présence lointaine, notre vision transformant les per- sonnages en silhouettes grandes comme une tête d’épingle. En plaçant une figure aux dimensions réduites sur un socle démesuré, il reproduit cet effet en modifiant le rapport à l’espace. Ce contraste d’échelle a pour consé- quence de focaliser l’attention sur la sculpture, devenant monumentale, grâce à cet artifice. Appliquant ce concept, il propose une petite tête sur un grand socle à l’Exposition natio- nale suisse de Zurich (Schweizerische Lande- sausstellung) en 1939, pour la cour d’un
pavillon construit par son frère architecte, Bruno. Bien que l’œuvre ait été critiquée et refusée par ses organisateurs, Alberto ne se démonte pas, persuadé de l’intérêt novateur et de la puissance de son œuvre, qu’il décrit en ces termes à sa mère, dans une lettre de 1939 : «Petite dans le jardin, elle transformait com- plètement l’espace [...] une grande tête vue de loin, même 3 mètres, et elle faisait pour l’œil sur les autres choses l’effet d’un téles- cope. » Quittant Paris occupé pour Genève en 1941, il poursuit ses recherches sur la représen- tation humaine en Suisse, où il demeurera pendant tout le conflit. Se comparant à Sisyphe, il tente de relever le défi impossible d’inscrire la vision dans la sculpture, par le biais de ses expérimentations d’échelle et de ses miniaturisations. Au même titre que le cadre d’un tableau, son socle lui permet de replacer l’œuvre dans l’espace en suggérant la distance par la disproportion. Le piédestal est aussi, voire plus important que la sculp- ture elle-même, le but de Giacometti étant de représenter l’image que voit notre œil plu- tôt que le sujet regardé. De cette période, pendant laquelle il travaille des œuvres miniatures, serait née la légende selon laquelle il les aurait rapportées à Paris dans six boîtes d’allumettes... 

Alberto Giacometti (1901-1966), Petit buste sur double socle, modèle conçu en 1940-1941 et fondu en 1971,
bronze signé et numéroté 1/8, cachet du fondeur L. Thinot Paris, 11,3x6,2x5,4cm. Estimation : 150 000/200 000 €
Dans la gazette Drouot du jeudi 13 mars 2025. 
Lire la suite
Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920

Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920

Deux joailliers tiendront le haut du pavé : Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920, alternant saphirs calibrés et brillants en chute, autour d’un diamant central épaulé de volutes ajourées (13 000/15 000 €), et Van Cleef & Arpels, avec sa croix «Delphes» des années 1970, une broche pendentif en or texturé, ornée de corail et de chrysoprases en cabochons (12 000/15 000 €, voir Gazette n° 8, page 46). À côté d’un solitaire sur platine, dont le diamant de 17,54 ct – affichant une couleur N-R et une pureté P1 avec faible luminescence – sera passé au doigt autour de 25 000 €, une autre bague mettra un rubis ovale du Myanmar en scène, moyennant quelque 12 500 €. Pesant environ 3,60 ct, sa pierre est épaulée de deux croissants de lune sertis de seize brillants. Dans la Gazette 9 du jeudi 6 mars 2025.
Lire la suite
Le réalisme magique de José Manuel Capuletti

Le réalisme magique de José Manuel Capuletti

Un bel ensemble de tableaux fera découvrir le travail d’un peintre espagnol appartenant au mouvement artistique du réalisme magique, José Manuel Capuletti, qui signe lePortrait de Michel Renault en costume à la fenêtre (3 500/4 500 €). Marie-Lucie Nessi-Valtat mettra du soleil aux cimaises avec une Crique turquoise de 1964 (700/ 800 €). L’époque Napoléon III sera représentée par des pendules, comme un modèle à rapprocher de celle conservée au musée-hôtel Le Vergeur de Reims : en bronze à double patine, et reposant sur une base en marbre blanc ornée de rinceaux feuillagés, elle présente deux putti aux colombes surmontant son cadran, dont le mouvement est signé Denière à Paris (800/1 200 €). Le charme opèrera avec un ange musicien présenté sur un socle de marbre rouge, et dont le tambourin contient le cadran (500/800 €). Dans la Gazette 9 du jeudi 6 mars 2025. 
Lire la suite
Deux joailliers tiendront le haut du pavé

Deux joailliers tiendront le haut du pavé

Deux joailliers tiendront le haut du pavé : Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920, alternant saphirs calibrés et brillants en chute, autour d’un diamant central épaulé de volutes ajourées (13 000/15 000 €), et Van Cleef & Arpels, avec sa croix «Delphes» des années 1970, une broche pendentif en or texturé, ornée de corail et de chrysoprases en cabochons (12 000/15 000 €). À côté d’un solitaire sur platine, dont le diamant de 17,54 ct – affichant une couleur N-R et une pureté P1 avec faible luminescence – sera passé au doigt autour de 25 000 €, une autre bague mettra un rubis ovale du Myanmar en scène, moyennant quelque 12 500 €. Pesant environ 3,60 ct, sa pierre est épaulée de deux crois- sants de lune sertis de seize brillants. (Dans la Gazette Drouot n° 8 du jeudi 27 février 2025). 
Lire la suite
Le charme des années 1970

Le charme des années 1970

Le charme des années 1970
Les années 1970 sont celles de la fantaisie et de la couleur, qui s’épanouissent dans des collections invitant au voyage, imaginées par la maison Van Cleef and Arpels. En témoigne cette broche pendentif en forme de croix (6,2 x 6,2 cm, poids brut 60,3 g), proposée entre 12 000 et 15 000 € à Saint-Cloud, dimanche 9 mars (Le Floc’h OVV). Clin d’œil à l’Antiquité, elle appartient à la ligne « Delphes », qui évoque la Grèce à travers ses montures d’or jaune martelé accueillant des cabochons de corail rose contrastant avec le vert lumineux de cabochons de chrysoprase. La gamme propose également des tours de cou et des bracelets manchettes assortis. (Dans la gazette 8 du 27 février 2025) 
Lire la suite
Sculpture d’hier et d’aujourd’hui

Sculpture d’hier et d’aujourd’hui

Avec ses animaux, Anne-Marie Profillet dépassait d’une large tête celle sculptée à Palmyre au IIe siècle.

De fait, la tête masculine imberbe en pierre calcaire (h. 15 cm) sculptée à Palmyre vers le IIe siècle (voir Gazette no 4, page 38) était vendue 6 985 €, doublant tout de même son estimation. Loin devant caracolaient deux bronzes de l’animalière Anne-Marie Profillet, une belle artiste mais plus rare sur le marché que ses confrères masculins, sans doute à cause d’une carrière trop tôt interrompue. Il était donc agréable de voir sa Grue couronnée no 1, une fonte au sable d’après un modèle de 1928 (ci-contre), et son Lama no 1 – une fonte à la cire perdue de Valsuani d’après un modèle de 1930 – obtenir les beaux prix de 26 670 et 25 400 €, et s’offrir rien de moins qu’un record du monde (source : Artnet).
Les exemplaires en plâtre du volatile et du mammifère andin se trouvent au musée de Vire Normandie, le second ayant été offert par la sœur de l’artiste en 1975. Ces œuvres reflètent le style de celle qui, après avoir ren- contré Pompon au Jardin des Plantes – où elle avait l’habitude d’aller étudier ses modèles –, adopte une sculpture dite « lisse ». Poursuivant sur cette lancée, l’es- quisse en grès émaillé d’un coq (h. 19 cm) se dressait à 4 064 € et le plâtre d’un chat assis (h. 25 cm) se laissait caresser à 4 826 €. Toutes ces sculptures provenaient d’un fonds familial.

DIMANCHE 9 FÉVRIER, SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. TARANTINO.
Anne-Marie Profillet (1898-1939),
Grue couronnée no 1, bronze à patine verte, fonte au sable, h. 27, l. 23 cm.
Adjugé : 26 670 €
Dans la Gazette 6 du jeudi 13 février 2025. 
Lire la suite
PORTRAIT D’UN NOTABLE DE PALMYRE

PORTRAIT D’UN NOTABLE DE PALMYRE

Cette sculpture funéraire illustre l’art de la cité d’Orient influencée par l’Occident hellénistique et romain. Entrée dans la collection d’un amateur dans les années 1960, et conservée dans sa descendance, cette tête a probablement orné un monument funéraire de Palmyre à l’époque de son apogée, vers le IIe siècle.
Le commerce caravanier a fait la gloire de la ville, qui a été l’un des plus brillants foyers culturels de l’Antiquité. À la croisée de plusieurs civilisations, elle a su tirer le meilleur parti des traditions locales, des influences de la Perse, et de l’art et du savoir-faire gréco-romains. Rattachée à la province romaine de Syrie dans la première moitié du Ier siècle, elle est la dernière oasis avant la frontière de l’Empire. Ses notables ont mis la puissance de leur famille en scène à travers leurs tombeaux en forme de tours – réservés aux plus fortunés – et leurs hypogées. Appelées loculi, les niches funéraires étaient fermées par des plaques de calcaire ornées du portrait du défunt, habituellement identifié par une inscription en araméen. Inexistantes dans l’art oriental et inspirées par l’art gréco-romain, les représentations en buste en haut relief, à la stricte frontalité caractéristique, ont évolué de l’idéalisation des défunts vers un réalisme accru, à partir du IIe siècle. Pour les individualiser, les sculpteurs ont accordé un grand soin aux expressions des visages et aux regards. Dans la Gazette Drouot 4, 30 janvier 2025.

DIMANCHE 9 FÉVRIER, SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. TARANTINO.
Lire la suite
Les œuvres d'art iront de l'Antiquité à l'époque moderne

Les œuvres d'art iront de l'Antiquité à l'époque moderne

Signé Bechstein, un piano demi-queue "modèle B", entièrement refait à neuf en 2015 (8 000/12 000 €), jouera de concert avec un violon d'Aristide Cavalli, fait à Crémone en 1898 (6 000/8 000 €). Les œuvres d'art iront de l'Antiquité, représentée par une tête masculine en calcaire sculptée vers le II e siècle et provenant de Palmyre (3 000/4 000 €), à l'époque moderne, évoquée par les félins de Georges Lucien Guyot se donnant une Caresse . Fondu vers 1935, ce bronze est également connu sous le nom d' Accolade (8 000/10 000 €). Attribué à Pierre Gobert, un Portrait de dame tenant des fleurs est mis en valeur par un cadre en bois doré du XVIII e siècle (3 000/5 000 €).  Dans la Gazette Drouot 3, janvier 2025.
Lire la suite