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Poliakoff et les couleurs

Poliakoff et les couleurs

Entre 30 000 et 40 000 € seront nécessaires pour décrocher cette Composition abstraite en rose et blanc sur fond bleu nuancé (63 x 46,5 cm à vue), exécutée à la gouache par Serge Poliakoff (1900- 1969), et présentée à Saint-Cloud le dimanche 30 mars (Le Floc’h OVV). Figure majeure de l’abstraction lyrique, le peintre commence à remettre en question l’héritage académique en 1936, alors qu’il est installé à Londres. Tout est parti de sa réflexion sur l’interaction des couleurs. De retour à Paris, il continuera à explorer différentes solutions esthétiques jusqu’en 1946. Il saute alors le pas : les couleurs seront désormais les éléments constitutifs de ses tableaux, faisant faire naître des formes et jouant de leurs contrastes pour créer la profondeur. Dans la Gazette 11 du jeudi 20 mars 2025. 
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Paul Canaux, en pleine lumière

Paul Canaux, en pleine lumière

Il faudra prévoir 10 000 à 12 000 € pour s’éclairer à la bougie avec art, grâce à cette imposante paire de candélabres en argent, à six bras de lumière et feu central (h. 56 cm, poids 10,5 kg), présentée à Saint-Cloud l’après-midi du dimanche 23 mars (Le Floc’h OVV). De style néoclassique, ils s’ornent de godrons tors et de feuilles d’acanthe, et leurs quatre pieds de bouc reposent sur une base carrée soulignée d’une frise de perles. Ils ont été façonnés par Paul Canaux, entre 1892 et 1911. Bijoutier et orfèvre, spécialiste des arts de la table, il a succédé à l’argenteur Joseph Mégermond en 1888. Trois poinçons sont connus pour cet artisan d’art, selon ses différentes phases d’activité. Le dernier a été biffé en 1930, la maison Murat succédant à Paul Canaux & Cie. Dans la Gazette 11 du 20 mars 2025. 
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Une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt»

Une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt»

En matinée, une rare bouteille de whisky écossais «pure highland malt», distillée par Macallan-Glenlivet en 1937, introduira cette dispersion (3 000/4 000 €), aux côtés d’un cognac Richard Hennessy (2 000/2 300 €). Place au cham- pagne, notamment grâce à Jacques Selosse et ses bouteilles à sabrer entre 150 et 350 €, ou encore Krug, dont le nectar «vintage» de 1995 est attendu entre 250 et 300 €. Une bouteille de petrus 1987 (1 100/1 300 €) se mesurera à un clos-vougeot produit par René Engel en 2000 (1 100/ 1 200 €). D’autres grands crus seront à partager, à l’image des douze flacons de château-lafleur millésime 1989 (7 800/8 400 €), et de la même quantité de chambertin, une cuvée issue de « vieilles vignes » du domaine Trapet, en 1976 (2 600/3 000 €). Dans la Gazette Drouot 10 du jeudi 13 mars 2025. 
 
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Une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911

Une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911

Les arts de la table se dévoileront l'après-midi à la lumière d’une paire de candélabres néoclassiques, façonnés en argent par Paul Canaux, à Paris entre 1892 et 1911. À six bras de lumière et feu central, ils s’ornent de godrons tors et de feuilles d’acanthes, et leurs quatre pieds de bouc repo- sent sur une base carrée (10 000/12 000 €). Dans le même esprit et le même métal, un légumier à pans coupés sur piédouche est dû à Odiot et Boulenger, vers 1906-1956 (3 000/4 000 €). Une paire de salerons doubles a été signée par Biennais, entre 1803 et 1809. Leurs montures d’argent, ornées de feuilles d’eau et d’entrelacs, et s’appuyant sur quatre pattes de lion, accueillent des réceptacles en verre blanc biseauté. Hermès sera au rendez-vous avec un bel ensemble de services «Africa» et «Toucan». Imaginé par René Lalique en 1927, un vase en verre blanc « Marisa » alignera ses « poissons en torsades » (500/800 €). 
Dans la Gazette Drouot 10 du jeudi 13 mars 2025. 
 
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Alberto Giacometti, une question d’échelle

Alberto Giacometti, une question d’échelle

Alberto Giacometti, une question d’échelle

Du haut de son double socle, ce buste miniature acquiert une dimension monumentale. Conçu en 1940-1941, il témoigne des expérimentations de l’artiste, cherchant à traduire ses perceptions en sculpture. Cette édition posthume de 1971 a figé dans le bronze une sculpture conçue en 1940-1941 par Alberto Giacometti, alors à un tournant de sa carrière. Lucien Thinot est l’auteur de cette fonte. Ancien mouleur au sable chez Eugène Rudier (1879-1952), ayant travaillé sur nom- bre de créations de Diego Giacometti, il a créé sa propre fonderie en 1947, à quelques pas de la tour Eiffel : « La Sablonnière ». Elle a pris son essor en 1953, grâce à sa rencontre avec Germaine Richier, qui lui a confié l’es- sentiel de ses œuvres de taille réduite. Thinot a coulé les œuvres des artistes les plus presti- gieux, d’Auguste Rodin à Aristide Maillol, en passant par Antoine Bourdelle, Joseph Csaky ou encore Ossip Zadkine. Annette Giaco- metti a également fait appel à lui pour éditer en bronze des plâtres originaux de son mari. Le bronze de ce Petit buste sur double socle nous ramène donc à la démarche du sculp- teur au tout début des années 1940. Il faut l’imaginer à l’œuvre : « Alberto rentrait à son hôtel le soir avec une sculpture de 20 à 30 centimètres de haut sous le bras, et reve- nait le lendemain avec une pièce de seule- ment 7 à 10 centimètres de haut », raconte son neveu Silvio, qui a posé pour son oncle étant enfant. En 1948, se confiant à Pierre Matisse dans une lettre, Giacometti se souvient qu’en- tre 1935 et 1940, bien que poursuivant le désir de concevoir une œuvre monumentale, il ne pouvait s’empêcher de réduire la taille de ses têtes sculptées à mesure qu’il y travaillait. C’est grâce au dessin, en 1945, qu’il s’est mis à façonner « des figures plus grandes, ou au moins pas absolument minuscules ». Dès 1938, il a cherché à se libérer des dimensions réelles pour traduire la perception d’une présence lointaine, notre vision transformant les per- sonnages en silhouettes grandes comme une tête d’épingle. En plaçant une figure aux dimensions réduites sur un socle démesuré, il reproduit cet effet en modifiant le rapport à l’espace. Ce contraste d’échelle a pour consé- quence de focaliser l’attention sur la sculpture, devenant monumentale, grâce à cet artifice. Appliquant ce concept, il propose une petite tête sur un grand socle à l’Exposition natio- nale suisse de Zurich (Schweizerische Lande- sausstellung) en 1939, pour la cour d’un
pavillon construit par son frère architecte, Bruno. Bien que l’œuvre ait été critiquée et refusée par ses organisateurs, Alberto ne se démonte pas, persuadé de l’intérêt novateur et de la puissance de son œuvre, qu’il décrit en ces termes à sa mère, dans une lettre de 1939 : «Petite dans le jardin, elle transformait com- plètement l’espace [...] une grande tête vue de loin, même 3 mètres, et elle faisait pour l’œil sur les autres choses l’effet d’un téles- cope. » Quittant Paris occupé pour Genève en 1941, il poursuit ses recherches sur la représen- tation humaine en Suisse, où il demeurera pendant tout le conflit. Se comparant à Sisyphe, il tente de relever le défi impossible d’inscrire la vision dans la sculpture, par le biais de ses expérimentations d’échelle et de ses miniaturisations. Au même titre que le cadre d’un tableau, son socle lui permet de replacer l’œuvre dans l’espace en suggérant la distance par la disproportion. Le piédestal est aussi, voire plus important que la sculp- ture elle-même, le but de Giacometti étant de représenter l’image que voit notre œil plu- tôt que le sujet regardé. De cette période, pendant laquelle il travaille des œuvres miniatures, serait née la légende selon laquelle il les aurait rapportées à Paris dans six boîtes d’allumettes... 

Alberto Giacometti (1901-1966), Petit buste sur double socle, modèle conçu en 1940-1941 et fondu en 1971,
bronze signé et numéroté 1/8, cachet du fondeur L. Thinot Paris, 11,3x6,2x5,4cm. Estimation : 150 000/200 000 €
Dans la gazette Drouot du jeudi 13 mars 2025. 
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Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920

Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920

Deux joailliers tiendront le haut du pavé : Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920, alternant saphirs calibrés et brillants en chute, autour d’un diamant central épaulé de volutes ajourées (13 000/15 000 €), et Van Cleef & Arpels, avec sa croix «Delphes» des années 1970, une broche pendentif en or texturé, ornée de corail et de chrysoprases en cabochons (12 000/15 000 €, voir Gazette n° 8, page 46). À côté d’un solitaire sur platine, dont le diamant de 17,54 ct – affichant une couleur N-R et une pureté P1 avec faible luminescence – sera passé au doigt autour de 25 000 €, une autre bague mettra un rubis ovale du Myanmar en scène, moyennant quelque 12 500 €. Pesant environ 3,60 ct, sa pierre est épaulée de deux croissants de lune sertis de seize brillants. Dans la Gazette 9 du jeudi 6 mars 2025.
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Le réalisme magique de José Manuel Capuletti

Le réalisme magique de José Manuel Capuletti

Un bel ensemble de tableaux fera découvrir le travail d’un peintre espagnol appartenant au mouvement artistique du réalisme magique, José Manuel Capuletti, qui signe lePortrait de Michel Renault en costume à la fenêtre (3 500/4 500 €). Marie-Lucie Nessi-Valtat mettra du soleil aux cimaises avec une Crique turquoise de 1964 (700/ 800 €). L’époque Napoléon III sera représentée par des pendules, comme un modèle à rapprocher de celle conservée au musée-hôtel Le Vergeur de Reims : en bronze à double patine, et reposant sur une base en marbre blanc ornée de rinceaux feuillagés, elle présente deux putti aux colombes surmontant son cadran, dont le mouvement est signé Denière à Paris (800/1 200 €). Le charme opèrera avec un ange musicien présenté sur un socle de marbre rouge, et dont le tambourin contient le cadran (500/800 €). Dans la Gazette 9 du jeudi 6 mars 2025. 
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Deux joailliers tiendront le haut du pavé

Deux joailliers tiendront le haut du pavé

Deux joailliers tiendront le haut du pavé : Cartier et son orfèvre Renault, avec un bracelet rivière en platine conçu vers 1920, alternant saphirs calibrés et brillants en chute, autour d’un diamant central épaulé de volutes ajourées (13 000/15 000 €), et Van Cleef & Arpels, avec sa croix «Delphes» des années 1970, une broche pendentif en or texturé, ornée de corail et de chrysoprases en cabochons (12 000/15 000 €). À côté d’un solitaire sur platine, dont le diamant de 17,54 ct – affichant une couleur N-R et une pureté P1 avec faible luminescence – sera passé au doigt autour de 25 000 €, une autre bague mettra un rubis ovale du Myanmar en scène, moyennant quelque 12 500 €. Pesant environ 3,60 ct, sa pierre est épaulée de deux crois- sants de lune sertis de seize brillants. (Dans la Gazette Drouot n° 8 du jeudi 27 février 2025). 
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Le charme des années 1970

Le charme des années 1970

Le charme des années 1970
Les années 1970 sont celles de la fantaisie et de la couleur, qui s’épanouissent dans des collections invitant au voyage, imaginées par la maison Van Cleef and Arpels. En témoigne cette broche pendentif en forme de croix (6,2 x 6,2 cm, poids brut 60,3 g), proposée entre 12 000 et 15 000 € à Saint-Cloud, dimanche 9 mars (Le Floc’h OVV). Clin d’œil à l’Antiquité, elle appartient à la ligne « Delphes », qui évoque la Grèce à travers ses montures d’or jaune martelé accueillant des cabochons de corail rose contrastant avec le vert lumineux de cabochons de chrysoprase. La gamme propose également des tours de cou et des bracelets manchettes assortis. (Dans la gazette 8 du 27 février 2025) 
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Sculpture d’hier et d’aujourd’hui

Sculpture d’hier et d’aujourd’hui

Avec ses animaux, Anne-Marie Profillet dépassait d’une large tête celle sculptée à Palmyre au IIe siècle.

De fait, la tête masculine imberbe en pierre calcaire (h. 15 cm) sculptée à Palmyre vers le IIe siècle (voir Gazette no 4, page 38) était vendue 6 985 €, doublant tout de même son estimation. Loin devant caracolaient deux bronzes de l’animalière Anne-Marie Profillet, une belle artiste mais plus rare sur le marché que ses confrères masculins, sans doute à cause d’une carrière trop tôt interrompue. Il était donc agréable de voir sa Grue couronnée no 1, une fonte au sable d’après un modèle de 1928 (ci-contre), et son Lama no 1 – une fonte à la cire perdue de Valsuani d’après un modèle de 1930 – obtenir les beaux prix de 26 670 et 25 400 €, et s’offrir rien de moins qu’un record du monde (source : Artnet).
Les exemplaires en plâtre du volatile et du mammifère andin se trouvent au musée de Vire Normandie, le second ayant été offert par la sœur de l’artiste en 1975. Ces œuvres reflètent le style de celle qui, après avoir ren- contré Pompon au Jardin des Plantes – où elle avait l’habitude d’aller étudier ses modèles –, adopte une sculpture dite « lisse ». Poursuivant sur cette lancée, l’es- quisse en grès émaillé d’un coq (h. 19 cm) se dressait à 4 064 € et le plâtre d’un chat assis (h. 25 cm) se laissait caresser à 4 826 €. Toutes ces sculptures provenaient d’un fonds familial.

DIMANCHE 9 FÉVRIER, SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. TARANTINO.
Anne-Marie Profillet (1898-1939),
Grue couronnée no 1, bronze à patine verte, fonte au sable, h. 27, l. 23 cm.
Adjugé : 26 670 €
Dans la Gazette 6 du jeudi 13 février 2025. 
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PORTRAIT D’UN NOTABLE DE PALMYRE

PORTRAIT D’UN NOTABLE DE PALMYRE

Cette sculpture funéraire illustre l’art de la cité d’Orient influencée par l’Occident hellénistique et romain. Entrée dans la collection d’un amateur dans les années 1960, et conservée dans sa descendance, cette tête a probablement orné un monument funéraire de Palmyre à l’époque de son apogée, vers le IIe siècle.
Le commerce caravanier a fait la gloire de la ville, qui a été l’un des plus brillants foyers culturels de l’Antiquité. À la croisée de plusieurs civilisations, elle a su tirer le meilleur parti des traditions locales, des influences de la Perse, et de l’art et du savoir-faire gréco-romains. Rattachée à la province romaine de Syrie dans la première moitié du Ier siècle, elle est la dernière oasis avant la frontière de l’Empire. Ses notables ont mis la puissance de leur famille en scène à travers leurs tombeaux en forme de tours – réservés aux plus fortunés – et leurs hypogées. Appelées loculi, les niches funéraires étaient fermées par des plaques de calcaire ornées du portrait du défunt, habituellement identifié par une inscription en araméen. Inexistantes dans l’art oriental et inspirées par l’art gréco-romain, les représentations en buste en haut relief, à la stricte frontalité caractéristique, ont évolué de l’idéalisation des défunts vers un réalisme accru, à partir du IIe siècle. Pour les individualiser, les sculpteurs ont accordé un grand soin aux expressions des visages et aux regards. Dans la Gazette Drouot 4, 30 janvier 2025.

DIMANCHE 9 FÉVRIER, SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. TARANTINO.
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Les œuvres d'art iront de l'Antiquité à l'époque moderne

Les œuvres d'art iront de l'Antiquité à l'époque moderne

Signé Bechstein, un piano demi-queue "modèle B", entièrement refait à neuf en 2015 (8 000/12 000 €), jouera de concert avec un violon d'Aristide Cavalli, fait à Crémone en 1898 (6 000/8 000 €). Les œuvres d'art iront de l'Antiquité, représentée par une tête masculine en calcaire sculptée vers le II e siècle et provenant de Palmyre (3 000/4 000 €), à l'époque moderne, évoquée par les félins de Georges Lucien Guyot se donnant une Caresse . Fondu vers 1935, ce bronze est également connu sous le nom d' Accolade (8 000/10 000 €). Attribué à Pierre Gobert, un Portrait de dame tenant des fleurs est mis en valeur par un cadre en bois doré du XVIII e siècle (3 000/5 000 €).  Dans la Gazette Drouot 3, janvier 2025.
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