AUGUSTE POINTE SON NEZ

Nanti d’une patine moderne, le sage empereur de la grande Rome recevait un résultat le rapprochant de l’époque de son règne. Cette tête en marbre blanc, fixant le portrait de l’empereur Auguste coiffé de mèches courtes et ondulées, était donnée par l’expert comme étant du XIXe siècle, et une analyse scientifique menée par le CIRAM concluait dans son rapport à une patine artificielle moderne. L’œuvre provenait de la collection de Paul A. (1899-1976), en son temps directeur de la chalcographie du Louvre et fondateur puis président des Presses universitaires de France. Un gage de sérieux. ll s’agirait du lot 470 de la succession de M. Enkiri, antiquaire, dispersée à Drouot le 15 janvier 1937. Ceci plus cela, la sculpture, posée sur un socle en bois précieux signé de Kichizo Inagaki, était finalement emportée à 162 500 €. Un résultat qui se rapproche de celui d’une pièce d’époque… Un peu plus tôt dans l’après-midi déjà, un autre lot avait surpris. Une Vanité au crucifix (80,5 x 55 cm), peinte sur toile par une école flamande du XVIIe siècle et modestement estimée, terminait à 23 750 €. 

Dans la Gazette de l'Hôtel Drouot n°20 du 19 mai 2023