Cette sculpture funéraire illustre l’art de la cité d’Orient influencée par l’Occident hellénistique et romain. Entrée dans la collection d’un amateur dans les années 1960, et conservée dans sa descendance, cette tête a probablement orné un monument funéraire de Palmyre à l’époque de son apogée, vers le IIe siècle.
Le commerce caravanier a fait la gloire de la ville, qui a été l’un des plus brillants foyers culturels de l’Antiquité. À la croisée de plusieurs civilisations, elle a su tirer le meilleur parti des traditions locales, des influences de la Perse, et de l’art et du savoir-faire gréco-romains. Rattachée à la province romaine de Syrie dans la première moitié du Ier siècle, elle est la dernière oasis avant la frontière de l’Empire. Ses notables ont mis la puissance de leur famille en scène à travers leurs tombeaux en forme de tours – réservés aux plus fortunés – et leurs hypogées. Appelées loculi, les niches funéraires étaient fermées par des plaques de calcaire ornées du portrait du défunt, habituellement identifié par une inscription en araméen. Inexistantes dans l’art oriental et inspirées par l’art gréco-romain, les représentations en buste en haut relief, à la stricte frontalité caractéristique, ont évolué de l’idéalisation des défunts vers un réalisme accru, à partir du IIe siècle. Pour les individualiser, les sculpteurs ont accordé un grand soin aux expressions des visages et aux regards. Dans la Gazette Drouot 4, 30 janvier 2025.
DIMANCHE 9 FÉVRIER, SAINT-CLOUD. LE FLOC’H OVV. M. TARANTINO.
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